Chroniques d'une nouvelle jeunesse

Le titre a été judicieusement écrit par cet auteur talentueux.

Yvette H. analyse, avec une subtilité et une pudeur remarquables où la poésie est quasi omniprésente, les états d’âme d’une femme déterminée à lutter contre le cancer qui tente de l’abattre.

Habituée à relever des défis, il ne peut être question qu’elle se décourage !

Alors, ce cancer, pourquoi ne l’apprivoiserait-elle pas, ne le vaincrait-elle pas ?

Fière, foncièrement indépendante, bien décidée à ne pas susciter la pitié de son entourage, elle refuse d’importuner les autres et ne s’est confiée qu’à de rares personnes.

Il n’y a cependant aucune rancune, même pas pour ce fils qui l’a reniée et lui rend de brèves visites, afin de se donner bonne conscience.

Cette solitude à laquelle elle a été confrontée depuis la mort de son mari, elle l’a apprivoisée depuis longtemps.

Elle s’efforce de la meubler en s’obligeant à ne pas rester cloîtrée, en savourant l’instant et en suivant une formation en sophrologie, science qui lui est d’une aide précieuse au quotidien.

Plus grave encore que la solitude, elle a besoin d’être aimée.

Courageusement, elle tient bon, en dépit de la mort qui rôde.

Elle s’adapte et accepte les limites que la maladie lui impose.

Son combat, son envie de vivre l’aident à se dépasser, à rechercher la douceur et l’authenticité.

Peu à peu, dans un face-à-face avec elle-même, elle se découvre, avance pas à pas, renaît, en
quelque sorte, consciente de n’avoir rien à perdre et de pouvoir « tout gagner » (Chloé des Lys) »