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La métamort

La métamort

Il y eut une voix. Tout de même et malgré. Ça vint.
Du fond mais ça vint. À force de. Garder la main en avant, mais quand même, en apprenant à respirer, de loin, comme un mortier de nuit, de loin.


Il y eut mais.


Ça s’était inscrit, depuis longtemps. On poussait la ressemblance jusqu’à la peur. Il fit sombre, un matin, dans l’élan qui séparait.
En affrontant, sans plus.


L’ombre d’une vie, à distance. Il y eut. Quand même.
Une déclinaison de soi, en deux, dans le givre des journées qui voulaient passer lentes, sans plus. En attendant le ciel, dans la croyance même de ne pas croire. La mort hésitait un peu,
au bord du vide, au bord de la présence, sa signifiance brute comme reléguée dans nos écoulements sanguins. La chair. Creuse.


Je anéanti.


Toi simple.


Il y eut une voix. On put crever en paix. Simple. La vie même, loin de l’angoisse. On existait toujours.

  • N° ISBN : 978-2-87459-547-9
  • Auteur : Yannick Torlini
  • Année de parution : 2011


10,50 €

978-2-87459-547-9